File:Un gros à l'écu duc de Bretagne François II au r minuscule (34735386926).jpg

Une monnaie en argent, un gros à l’écu, du duc de Bretagne, François II (1458-1488) pour l’atelier de Rennes.

A/+ FrAnCISCVS: BrITOnVM: DVX: r *, écu contenant six mouchetures d'hermine posées 3, 2, 1. On remarque un point sous l’hermine centrale de la première rangée de mouchetures et aussi que cette moucheture est décalée en hauteur et sur la gauche tellement qu’elle sort de l’écu traversant le trait horizontal.

R/ + SIT: nOMEn: DnI: BEnEDICTV: * croix feuillue, avec en cœur, un r dans un quadrilobe, cantonnée de quatre points.

Dimensions : 27,67 mm – 28,44 mm Poids : 3,48 g Axe des coins : 3h Référence : J.414

Discussion : Comme on le sait maintenant grâce aux travaux de Daniel Cariou, la molette est le différent de Berthelot Le Mée, général-maître de la monnaie des alentours de 1466 jusqu’aux alentours 1482. Comme pour la monnaie précédente, la croix feuillue a un style simple : les trois tiges sont parallèles et surmontées de décoration peu développées comme je l’ai déjà décrit dans la monnaie précédente. J’appelle ce style, type B. La lettre d’atelier est un r minuscule et non majuscule. Or, nous connaissons d’autres monnaies avec ce type de lettre mais sans le différent du général-maître. On peut donc en déduire, puisque, ici, le r est associé avec la molette, que cette monnaie date du début de l’ère de Berthelot Le Mée soit 1466. Il faut aussi noter que les autres r présents dans les inscriptions sont aussi des r minuscules. Il s’agit donc d’une façon d’écrire cette lettre qui sera abandonnée par la suite. C’est le deuxième gros que je trouve avec un r minuscule. Sur la première monnaie, la lettre d’atelier est précédée par la molette tandis qu’ici c’est le contraire. Il y a donc au moins deux coins différents. Pour l’instant, à ma connaissance, la croix feuillue de type B ne concerne que l’atelier de Rennes.

Bibliographie : Chronologie des gros de François II, Daniel Cariou, Annales de la Société Bretonne de Numismatique et d’histoire, 2013, pp 23-29.