File:IC Paris-Limoges-Toulouse, gare La Sout (23).jpg

Français : Train IC Paris Austerlitz-Toulouse Matabiau via Limoges-Bénédictins en gare de La Souterraine (23), un samedi en fin de matinée.

Compo standard avec la 7282 en tête, mise en service à l'été 80, tirant 9 voitures Corail de la même époque. Soit une tare approximative de 450 t pour une longueur de 260 m, loco comprise.

Cette image ferait grincer pas mal de dents, tant auprès des associations d'usagers que la direction SNCF... pour les mêmes motifs. D'une certaine façon c'est un aveu d'impuissance, voire un constat d'échec autant qu'une remise en question des politiques d'investissements passées. Alors que l'opérateur cherche à éliminer par tous les moyens les rames poussées/tractées de son parc "grandes lignes" au profit d'automotrices, opération forcément longue et coûteuse, les nombreuses avaries matérielles obligent à prolonger des éléments en bout de course. Ainsi les 7200 venant opportunément épauler des 26000 pourtant bien plus récentes, dont la fiabilité aléatoire résulte plus d'une maintenance déficiente que de réels problèmes conceptuels. Du coup les voyageurs peinent à comprendre, à raison, comment du matériel de près d'un demi-siècle d'existence, et quelques millions de km au compteur parvient à offrir, au quotidien, de meilleures performances en termes de disponibilité-ponctualité. Quitte à sacrifier une part de confort...

Remarques complémentaires: les compos Corail sont toujours aussi hétéroclites, provenant d'assemblages de divers dépôts ! En observant attentivement le pelliculage des caisses la 1ère voiture, attelée à la loco, affiche encore les logos de la région Basse-Normandie, entité qui n'existe plus depuis 10 ans... ce qui signifie surtout qu'elle provient du stock TER Paris St Lazare-Caen-Cherbourg, dont certains tronçons ont été relevés à 200 km/h. Les 4 & 5 arborant, elles, la livrée Intercités lancée en 2007...

Sur le plan technique, on note les 2 pantos levés à l'arrêt en gare. Image banale sous alimentation 1 500 V continus, mais procédure codifiée au règlement interne SNCF... L'intérêt est de soulager la caténaire au décollage/redémarrage du train par ajout d'une zone de captage, en répartissant l'appel d'énergie. Plus la rame est longue/lourde, avec auxiliaires à approvisionner en conséquence (éclairage intérieur-chauffage-clim etc.) plus l'intensité, dépassant 1 kA, le sera aussi...