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Une silhouette d’une irréelle légèreté glisse sans bruit dans la pénombre du crépuscule à l’orée du bois… Le promeneur attardé aura à peine perçu un frôlement avant que le fantôme ne s’évanouisse dans la nuit. Curieux, le Moyen-duc sera venu s’informer de la présence de l’intrus, ou aura été intrigué par le bruissement de ses pas, croyant avoir affaire à une souris. source : <a href="https://www.vogelwarte.ch/fr/oiseaux/les-oiseaux-de-suisse/hibou-moyen-duc" rel="noreferrer nofollow">www.vogelwarte.ch/fr/oiseaux/les-oiseaux-de-suisse/hibou-...</a> Le Moyen-duc est présent dans tout le pays en densités très variables : Jura, Plateau, Préalpes septentrionales et grandes vallées alpines (Rhône VS, Rhin Antérieur GR, Engadine GR) sont occupés presque en continu, alors que la distribution est assez lacunaire ailleurs dans les Alpes. Le peuplement se concentre au-dessous de 1100 m et s’éclaircit au-delà, jusqu’à régulièrement atteindre la limite des forêts lors des années d’abondance en petits rongeurs. Les preuves de reproduction ont été apportées au plus haut à St-Martin VS 2180 m et à Arolla VS 2160 m (P. Nijman). Le Moyen-duc privilégie les paysages semi-ouverts, plats ou légèrement vallonnés, chassant sur les herbages et terres arables et élevant sa nichée dans des haies ou arbres de lisière. Il atteint ses densités maximales dans les grandes plaines alluviales du Plateau : 1,8-8,2 territoires/km2 selon les années autour de Wauwil LU, 4,0 territoires/10 km2 dans la vallée de la Reuss AG, 1,4-2,8 territoires/10 km2 dans la région de Payerne VD et 0,2-1,0 territoire/10 km2 dans l’Ouest lémanique.

Depuis 1993-1996, les lacunes de sa distribution à basse et moyenne altitudes ont pu être comblées, hormis dans l’est du Plateau. Quelques autres carrés ont aussi été nouvellement occupés dans le centre et le sud des Alpes, peut-être en raison d’une prospection plus soutenue.

La probable et légère progression du Moyen-duc en Suisse est brouillée par les fortes fluctuations annuelles liées à celles des petits rongeurs. Toutefois, une diminution, faible mais continue, a été mise en évidence autour du lac de Constance entre 1980 et 2010, ainsi que dans le Vorarlberg. Les effectifs sont qualifiés de stables en Allemagne.

En zone agricole, le Moyen-duc profite des jachères florales, qui accroissent son offre alimentaire. Les déclins relevant en premier lieu de l’intensification agricole, la revitalisation de paysages prairiaux diversifiés, parsemés de bosquets et haies, déploie aussi des effets positifs.