File:Gazette des beaux-arts (1859) (14780758565).jpg

Identifier: gazettedesbeauxa33pari (find matches)
Title: Gazette des beaux-arts
Year: 1873, pages 420-421 (1850s)
Authors:
Subjects: Art Collectors and collecting
Publisher: (Paris, s.n.)
Contributing Library: Wellesley College Library
Digitizing Sponsor: Boston Library Consortium Member Libraries

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vec une couleur moins séduisante, la Vérité de M. Lefebvre dénoteun peintre plus expérimenté, et si le ton violacé des chairs nest pasagréable, il y a dans le corps et notamment dans la poitrine des partiesdune forme superbe et dun modelé irréprochable. On sent là de fortesétudes classiques, et pourtant nous trouvons encore la tète trop indivi-duelle pour bien exprimer une idée générale et nous naimons pas que laVérité nous apparaisse sous les traits dune femme quon a pu rencontreren omnibus. Prudhon aurait compris autrement la suprême élégance duneallégorie; mais Prudhon était un Grec égaré parmi nous. Le réalisme qui envahit tout, même lécole de Rome, se retrouve dansla Chaste Suzanne de M. Henner; ici du moins, il est dans son rôle, carcest une vraie femme et non une idée personnifiée qui doit être aper-çue dans son bain. Cette chaste Suzanne est dailleurs assez belle, et sinous ne pouvons féliciter les deux vieillards sur leur vilaine action, nous
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LE PRINTEMPS, PA BOUVIER. /i22 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. sommes obligé du moins de reconnaître quils navaient pas mauvaisgoût. La vérité simple était de rigueur aussi dans le singulier tableau queM. Léon Glaise intitule le Premier duel. Sur le flanc dune montagnedénudée, deux hommes luttent avec une violence sauvage. Lun deux,chancelant au bord dun rocher et près de tomber dans labîme, saisit àla gorge son adversaire et cherche à létrangler. La colère furieuse deces deux malheureux qui, sans armes comme sans vêtements, livrés à eux-mêmes, nont encore que des instincts, est exprimée avec un entrain,une passion, une rage, qui donne à la scène quelque chose détrange et desaisissant. Pour accentuer davantage la vie animale et expliquer la causedu duel, lartiste a placé près des deux combattants une femme, —jal-lais dire une femelle, — qui, habituée sans doute à des scènes de cegenre, attend son sort avec la placidité dune biche devant deux cerfsen train de s

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