File:Africa in the early 1940s (3336610480).jpg

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Description

c. 1943. This is from a mostly uncaptioned WW II photo album. Most of the photos are apparently originals taken by an American serviceman and most appear to be from West and North Africa although there are some from Egypt, India, South Africa (probably commercial prints) and perhaps elsewhere. This one may be from what is now Ghana, but people using similar labrets also lived in Côte d'Ivoire and Burkina Faso. The photographer was stationed in Southern Ghana in December of 1942 and early 1943, though he may also have been in Côte d'Ivoire. The ethnic group is probably Birifor, Lobi, or Téguessié (Touna) or possibly Bobo-Fing or Tamberma.

The following details are from Les Tribus du Rameau Lobi. (Travaux et memoires de l'Institut d'Ethnologie-XV) by Henri Labouret (Institut d'ethnologie, Paris, 1931): p. 181-184.

“Une autre ornementation permanente est celle recherchée par les femmes Birifor, Lobi et Téguessié, qui s’introduisent dans la lèvre supérieure et inférieure des labrets formés de tiges d’herbe ou de mil, de disques en pierre, en bois, en terre cuite ou en métal. Ces corps étrangers sont logés dans deux orifices placés sur la ligne médiane de la face, à égale distance des commissures.

Cette mutilation est subie par toutes les filles de ces trois tribus, elle a lieu vers l’âge de quatre ou cinq ans. L’opérateur, rarement un homme, plus souvent une femme, se tient debout, ainsi qui la patiente. Il saisit une épine longue de quatre à six centimètres, et, après avoir placé la pointe à l’endroit convenable, l’enfonce brusquement d’un demi-centimètre environ. Il suffit alors de pousser pour percer la lèvre dans laquelle on laisse l’épine. Le lendemain, l’opérateur fait bouillir des feuilles paraissant provenir du Conocarpus Biocarpa. Pendant trois jours, matin et soir, les lèvres de la patiente sont tamponnées avec du coton imbibé de cette infusion. Le troisième jour, l’épine est enlevée et remplacée par une paille que l’on change toutes les vingt-quatre heures. Lorsqu’il ne survient aucune complication, la cicatrisation et la guérison peuvent être obtenues dans la huitaine. Pour dilater les orifices, on y introduit des tiges d’herbe ou de mil de plus en plus grosses, a fin de réaliser le diamètre nécessaire ou placement des labrets.

Une inflammation considérable se produit parfois dans toute la région des lèvres et de la bouche, le rétablissement de la patiente est alors assez long, il se fait attendre plusieurs mois chez certains sujets.

Dans quelques cas, la mutilation labiale détermine la formation de chéloïdes plus ou moins volumineuses.

Les femmes Birifor, Lobi et Téguessié introduisent dans leurs lèvres des disques formés de diverses matières. Le diamètre de ces parures varie de quatre millimètres à quatre centimètres; leur hauteur de cinq millimètres à un centimètre et demi; toutefois, les diamètres de quatre centimètres sont l’exception; la moyenne demeurant deux et demi ….

Outre les rondelles coupées dans des tiges de mil ou de grandes herbes, on trouve des disques: a) en bois…, b) en terre à poterie, c) en fer, d) en quartz…

a) Les disques en bois sont généralement taillés dans le Bombax Cornui et dans un autre arbre que je n’ai pu identifier. Ils sont façonnés au couteau dans un morceau convenable. Leur prix est de quinze cauris.

b) Les disques en terre à poterie sont modelés, séchés et cuits à l’air libre pendant six heures environ. N’importe que peut en faire. Prix: cinq cauris.

c) Les disques en fer sont forgés suivant la technique locale. A cause de leur poids, on tend à abandonner ces ornements pour les remplacer par des disques de bois recouverts d’une mince pellicule d’aluminium ou d’étain. Ce métal provient de boucles d’oreilles et de bracelets d’importation européenne. Le poids des disques en fer est de sept à vingt grammes, leur prix: dix cauris.

d) Les disques en quartz sont souvent confectionnés par les femmes elles-mêmes, quelquefois aussi par les hommes. On choisit un fragment de volume environ trois fois plus considérable que celui de l’ornement que l’on veut obtenir, on le façonne grossièrement au marteau ou à la hache et on l’introduit dans un logement pratiqué au milieu d’un bâton de cinquante centimètres de long. On saisit le bâton aux deux extrémités et on appui fortement, sur une pierre dure et humide, le morceau de quartz, qui est usé par un mouvement de va et vient. On obtient ainsi des cylindres assez réguliers du pris de dix cauris…. …

Des observations qui portent sur plusieurs centaines de sujets montrent que la pratique des mutilations a produit des conséquences physiques et peut-être linguistiques.

Les femmes qui portent des labrets présentent plusieurs phénomènes dentaires anormaux. Elles on les incisives déchaussées et inclinées obliquement par rapport à la médiane de la face. Le choc répété de ces parures ébranle les incisives et les fait tomber prématurément, surtout si l’effet de la déformation dentaire s’ajoute à celui de la mutilation labiale. …

L’usage de certains labrets semble imposer aux femmes des prononciations spéciales qui sont généralisées.

For more information on labrets and other facial ornamentation in West Africa, see H. Labouret, "A propos des labrets en verre de quelque populations voltaiques," Bulletin de l'Institut Francais d'Afrique Noire, Tome XIV, Octobre 1952, No. 4, pp. 1385-1401. (The article comprises a wider range of topics than the title suggests.)
Date
Source Africa in the early 1940s
Author John Atherton

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